En vacances au ranch by Bonnie Bryant

Auteur:Bonnie Bryant [Bryant, Bonnie]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Jeunesse
ISBN: 9782747003179
Éditeur: Bayard Jeunesse
Publié: 2014-11-15T16:00:00+00:00

8

Que le ranch était tranquille ce matin ! Beaucoup trop… En se levant, Carole avait eu un petit coup de cafard : elle qui était venue pour vivre la vie aventureuse des cow-boys, elle allait devoir se contenter de donner un coup de main à Jeannie pour la cuisine, le jardinage ou d’autres tâches ménagères.

Heureusement qu’il y avait les chevaux ! Elle projetait déjà une leçon de monte à l’anglaise pour les trois enfants restants. Séparés du groupe, ils seraient peut-être plus dociles.

Elle épluchait des pommes tandis que Jeannie préparait la pâte à tarte quand le Klaxon du facteur interrompit ses pensées.

— J’y vais, dit Carole en lâchant son couteau.

Deux minutes plus tard, elle revenait en brandissant une épaisse enveloppe :

— Une nouvelle lettre de Lisa pour le Club du Grand Galop ! Celle-là, elle vient de Londres !

Elle avait déjà déchiré l’enveloppe, mais, au moment de sortir les feuillets, elle hésita :

— C’est pour nous trois. Je devrais peut-être attendre le retour de Steph et de Kate ?

— Toi, dit Jeannie, tu as eu la gentillesse de rester ici. Tu as bien le droit d’être la première à lire cette lettre !

Un large sourire éclaira le visage de Carole. Elle alla s’asseoir dehors et se plongea dans la lecture.

« Club du Grand Galop, salut !

Je pense beaucoup à vous, les filles. Je ne monte pas à cheval, bien sûr. (Quoique… attendez un peu que je vous raconte !) Mais qu’est-ce que je peux galoper derrière mes parents qui me traînent dans tous les musées ! Après notre séjour à Paris, nous avons pris l’avion pour l’Angleterre. Et là, il m’est arrivé une aventure EXTRAORDINAIRE !

Nous sommes allés à Windsor, parce que maman tenait absolument à visiter le château. Or, en arrivant, nous avons appris qu’il était fermé aux touristes ce jour-là : la reine y séjournait pour quelque temps !

— Ça ne fait rien, a déclaré maman. Nous pouvons tout de même nous promener dans le parc.

Un parc ! Un de plus !

J’ai suivi mes parents en traînant les pieds. Je m’imaginais galopant avec vous dans les grandes étendues sauvages du Wyoming ! Nos chevaux hennissaient, il me semblait même entendre le martèlement de leurs sabots sur la terre sèche.

Soudain, j’ai compris que ce bruit de sabots était bien réel. Sortant de ma rêverie, j’ai vu surgir un magnifique pur-sang tout écumant.

Il était sellé, mais les étriers lui battaient les flancs. Tout laissait penser qu’il avait jeté son cavalier à terre. Celui-ci était peut-être blessé ? Sans même réfléchir, j’ai saisi les rênes et, d’un bond, je me suis mise en selle. Les étriers étaient à la bonne hauteur.

Évidemment, maman a crié :

— Mais enfin, Lisa, qu’est-ce que tu fais ?

J’ai lancé :

— Je vais rendre ce cheval à son propriétaire !

Et, sans écouter les protestations de mes parents, j’ai fait faire demi-tour à ma monture et, au petit galop, j’ai remonté l’allée qui serpentait dans un sous-bois.

Bientôt, j’ai aperçu une fille à peu près de mon âge portant une superbe tenue d’équitation qui avançait en boitillant.

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